Premier TER Hybride en France - Essais réussis : lancement de la production pour une expérimentation dès début 2021

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Le prototype du système de stockage d’énergie du premier TER Hybride a achevé ses essais au banc de test sur le site Alstom de Tarbes (65), centre d’excellence pour les systèmes de traction « verts ». Ces essais ont permis d’en finaliser la conception et de lancer en septembre la production des systèmes de pré-série. Ils seront montés début 2021 sur le premier TER hybride expérimental.

Une première française

Ce TER hybride est le premier projet d’hybridation d’un train Régiolis[1] en France. Il a été lancé en 2018 par ALSTOM en association avec SNCF, et les Régions Centre-Val-de-Loire, Grand Est, Nouvelle Aquitaine et Occitanie pour hybrider une rame. L’hybridation consiste à remplacer la moitié des moteurs thermiques par des systèmes de stockage composés de batteries lithium-ion.

Au service du verdissement du parc ferroviaire TER

Les objectifs visés sont une réduction de 20 % de l’énergie consommée et de l’émission des gaz à effet de serre, ainsi qu’une diminution des coûts d’utilisation et de maintenance. Les batteries lithium-ion permettront de récupérer et stocker l’énergie de freinage pour la réutiliser. Plus économe, la traction combinera l’énergie thermique et l’énergie stockée. Autre bénéfice, les moteurs thermiques pourront être arrêtés lors d’arrêts prolongés en gare, le train étant alors alimenté par ses batteries. Enfin, cette technologie contribuera au maintien des performances en cas de tension caténaire faible.  

Des essais au banc de test réussis

Après une phase d’ingénierie, le prototype de système de stockage a été installé sur le banc d’essais du site Alstom de Tarbes à la fin de l’année 2019. Il s’agissait de valider le système grâce à la simulation des conditions d’exploitation du train. Ont été reproduits des parcours en mode « zéro émission », avec le recours aux batteries uniquement, comme des parcours en mode « hybridation », avec l’utilisation des moteurs thermiques et des batteries. Plusieurs mois d’essais ont permis de finaliser la conception du coffre de traction – le système de stockage d’énergie intégrant les batteries lithium-ion et un convertisseur de puissance.

La première rame modifiée en test dès 2021

La production des coffres de traction de pré-série a démarré en septembre 2020 sur le site Alstom de Tarbes. En parallèle, SNCF et Alstom poursuivent leurs travaux de développement et de démonstration réglementaire de sécurité. La première rame, une rame REGIOLIS Occitanie déjà en service, sera hybridée, à partir de début 2021 à l’usine Alstom de Reichshoffen ; les essais se dérouleront dans le courant de l’année. L’expérimentation se poursuivra ensuite en service commercial à partir de 2022 pour valider en conditions réelles les fonctionnalités et les performances de la solution, dans la perspective de son déploiement en série.

« Les essais et la validation du système de stockage d’énergie menés dans notre centre d’excellence traction à Tarbes démontrent déjà que l’hybridation de trains thermiques est une solution réaliste tant techniquement qu’économiquement pour réduire les émissions et les coûts. Alstom est particulièrement fier de contribuer avec SNCF et les Régions Occitanie, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val-de-Loire à une mobilité plus propre et plus durable. » déclare Jean-Baptiste Eyméoud, Président Alstom France.

« Nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape vers un mobilité ferroviaire toujours plus respectueuse de la planète. Le TER Hybride fait partie de l’éventail de solutions sur lesquelles nous sommes engagés, aux côtés des Régions, pour faire plus de TER et moins de CO2, grâce à notre programme PLANETER. Parce que les situations sont diverses, nos solutions sont multiples. Merci à Alstom et les Régions Occitanie, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val-de-Loire pour la qualité de notre partenariat. » Frank Lacroix, Directeur général TER 

« L’objectif d’un transport ‘zéro émission’ est un moteur d’innovation puissant. Le ferroviaire est dejà un mode qui émet peu de CO2, il sera bientôt encore meilleur grâce au TER Hybride. C’est une attente forte des voyageurs autant que des Régions. Aujourd’hui l’hybridation entre en phase de production : elle mérite le plus grand volontarisme car c’est une solution prometteuse pour réaliser rapidement d’importants progrès. » Carole Desnost, Directrice de l’innovation et de la recherche SNCF

« L’enjeu de la mobilité sur l’ensemble de la région Centre-Val de Loire est notre priorité. Il passe par la sauvegarde et la rénovation des lignes de desserte de proximité, sur lesquelles nous nous sommes fortement engagés avec l’Etat, mais aussi par l’enjeu primordial du renouvellement du matériel roulant. C’est donc avec ambition que nous avons décidé de nous engager en faveur de l’hybridation de matériels existants. Le passage à la phase de production de ce programme en démontre toute la pertinence et permet d’entrevoir, dans un avenir proche, des trains plus propres au plus près des territoires et des habitants ! » François Bonneau, Président Centre Val de Loire.

 « Avec cette initiative commune, nous développons une nouvelle alternative aux locomotives trains 100% carburants fossiles sur les lignes non électrifiées. Grâce à l’hybride, la mobilité ferroviaire franchit une étape décisive de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. C’est un nouveau défi technologique prometteur et un vrai pas en avant vers la décarbonation de la mobilité. » Jean Rottner Président de la Région Grand Est

« Le verdissement du parc des rames TER est un des objectifs majeurs décidés dans la feuille de route de la Région Nouvelle-Aquitaine, Néo Terra, destinée à accélérer la transition écologique. Notre objectif : sortir les TER du diesel d’ici 2030. Pour y parvenir, diverses technologies sont envisagées en région : train à batteries rechargeables, train à hydrogène, train au BioGNV et évidemment train hybride, pour lequel je me réjouis du lancement de production. Très bientôt un TER hybride sur les rails, excellente nouvelle pour nos usagers, pour l’industrie et pour la planète »  Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine.

« Hybridation, train à hydrogène ou à batteries rechargeables, tous les développements doivent être soutenus pour engager notre réseau ferroviaire dans une démarche encore plus vertueuse. Certes le train est le transport le plus propre, mais nous devons maintenir une exigence absolue pour garder notre position de leader. Et outre l’acquisition de matériel moins polluant, nous devons également collectivement nous battre pour le développement du reseau. Que le train soit accessible sur tous les territoires, que le TGV permettent aux habitants de Toulouse et Perpignan de rejoindre Paris, que les train de nuit retrouve ses lettres de noblesse. »,  Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.

[1] Le train Régiolis est issu de la gamme de trains régionaux Coradia Polyvalent Alstom. Plus de 300 trains Coradia Polyvalent pour Régiolis de nouvelle génération circulent actuellement sur le territoire français. La rame concernée par le projet d’hybridation est une rame dite « bimode » (électrique et thermique).