La science, un monde d’humains

Alstom s'engage à offrir les mêmes opportunités à l’ensemble de ses salariés et encourage les femmes à poursuivre leur carrière dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques. Danny Di Perna, Vice-président exécutif et Directeur de l'exploitation chez Alstom s'est entretenu avec Frédérique Kalb, Directrice Générale Matériel Roulant sur les atouts d’Alstom en matière d’attractivité des femmes ingénieures.

Qu’est-ce qui, selon vous, attire les femmes ingénieures de haut niveau dans notre industrie, et plus spécifiquement chez Alstom ?

Danny : Nous pensons tous deux que c’est parce qu’Alstom met concrètement en œuvre les impératifs de diversité et d’inclusion que nous sommes aujourd’hui un acteur ferroviaire de renommée mondiale, capable de rester à la pointe de la technologie, de la science et de l'exécution de projets pour ses clients. Qu’est-ce qui, selon vous, attire les femmes ingénieures de haut niveau dans notre industrie, et plus spécifiquement chez Alstom ?

Frédérique : C'est une question très importante, car nous souhaitons voir augmenter le nombre de femmes qui travaillent chez Alstom. Cela nécessite en premier lieu un engagement très fort de la part de la direction : nous devons sensibiliser nos cadres, lutter contre les stéréotypes de genre obsolètes et favoriser une culture de l'égalité des chances. Deuxièmement, je pense qu'il est extrêmement important d'avoir des modèles féminins aux postes de direction. Par exemple, dans mon département développement des trains à Saint-Ouen, en France, nous avons environ 40 % de femmes dans mon comité de direction, ainsi qu'un vivier de talents féminins. Enfin, je voudrais dire que la science et l'ingénierie ne sont pas un « monde d'hommes », ce n'est pas une fatalité, c'est à nous tous qu'il appartient de faire évoluer les choses.

« Dans mon travail, je n'ai jamais été confrontée à l'idée que quelque chose n’était pas possible pour moi simplement parce que je suis une femme. »

Frédérique Kalb

En ce qui concerne l'équilibre hommes-femmes au sein de l’entreprise, qu'appréciez-vous le plus chez Alstom ?

Danny : J'ai obtenu mon diplôme d'ingénieur en 1989 et dans ma promotion d'environ 180-190 étudiants, il y avait probablement moins de 15 femmes. C'était, bien sûr, il y a longtemps. En ce qui concerne l'équilibre entre les hommes et les femmes au sein d'Alstom, qu'est-ce que vous aimez le plus chez Alstom ? Est-ce l'industrie ? La technologie ?

Frédérique : Je dirais également que tout au long de mes 20 ans de carrière internationale, j'ai alterné entre différentes régions du monde et différents postes de gestion commerciale, opérationnelle et technologique. Le fait d'avoir une formation technique dans un groupe technologique et industriel tel qu'Alstom est un véritable atout lorsqu'on le rejoint, et cela ouvre également de nombreuses opportunités et expériences professionnelles. Je pense également que c'est un privilège de faire partie d'une équipe qui développe des technologies et des projets susceptibles de changer la donne pour relever certains des défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui dans notre société et sur notre planète. Dans l'ensemble, le défi technologique et les opportunités de travail sont clairement un atout majeur pour rejoindre Alstom.

Pensez-vous que la science est un domaine dominé par les hommes ?

Danny : Mon angle de réflexion n’est pas vraiment celui-ci - lorsque nous essayons de résoudre des projets importants ou des problèmes de systèmes ferroviaires, je ne vois pas de sexe, je ne vois pas de couleur, je vois des personnes individuelles, bien formés, apportant leurs idées à la table de discussion, aidant à résoudre les problèmes. Vous avez dit que la science était  « un monde d'hommes », je ne le pense pas. Pensez-vous que cela s'applique à l'ensemble de l'industrie ou en particulièrement Alstom ? Et pensez-vous que c'est la façon dont les hommes se comportent, que la science est un territoire dominé par les hommes ?

Frédérique : Dans mon travail, je n'ai jamais été confrontée à l'idée que quelque chose n’était pas possible pour moi simplement parce que je suis une femme. Je pense que tout est une question de performance et de motivation. Je pense qu'en tant que femme, il ne faut pas se mettre des  barrières et des limites qui n'existent généralement pas. Je suis également convaincue qu'il est essentiel pour nous tous, et pour les femmes en particulier, de développer des réseaux et d'entrer en contact avec d'autres personnes qui peuvent répondre à certaines questions ou à certains doutes que vous pourriez avoir au cas où vous rencontreriez des obstacles. Le développement d'un réseau solide est absolument essentiel pour tous les employés du groupe et en particulier pour les femmes.

Faisons-nous du bon travail chez Alstom en matière de mentorat pour les jeunes talents féminins ?

Danny : Je voudrais parler de réseaux sous deux angles : le réseau ascendant et le réseau descendant dans le système éducatif. Je pense que le réseau ascendant est très important - cela a aidé ma carrière d'être parrainée et d'avoir un mentor -, d'avoir quelqu'un dans les rangs de la haute direction pour aider à guider la carrière, que ce soit pour un homme ou pour une femme. Et selon vous, faisons-nous du bon travail chez Alstom en matière de mentorat pour les jeunes talents féminins ?

Frédérique : Je pense que nous essayons chaque jour de nous améliorer encore, parce que je suis tout à fait convaincue, exactement comme vous l'avez dit, que c'est très important pour le développement d’une carrière. Pour vous donner un exemple, en tant que jeune ingénieur, j'ai bénéficié d'une expérience de mentorat comme vous le décrivez. Cette relation m'a accompagné tout au long de ma carrière et je suis encore aujourd'hui en contact avec mon mentor de l'époque. Je suis également très heureuse de pouvoir suivre et développer de jeunes talents féminins chez Alstom aujourd'hui. C'est effectivement un point critique à développer encore plus dans notre organisation.

« La science et l'ingénierie ne sont pas un « monde d'hommes », ce n'est pas une fatalité, c'est à nous tous de faire en sorte que le changement se produise. »

Frédérique Kalb

Danny : S'agit-il du programme que vous avez lancé "Trusted Partnering Network" ?

Frédérique : Oui, nous avons créé ce réseau de partenariat avec un petit groupe de personnes motivées au sein d'Alstom. Il a été conçu comme un réseau social interne et une plateforme interactive ouverte à tous. L'objectif est de permettre aux femmes de toute l'organisation d'échanger de manière informelle et confidentielle avec un partenaire n'importe où dans le monde d'Alstom, et en dehors de toute relation managériale bien sûr. L'échange peut se faire virtuellement ou en face à face, et divers sujets peuvent être abordés, tels que la gestion de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la mobilité, le renforcement de la confiance en soi ou même l'adaptation à un nouveau poste. Il s'agit d'une manière pratique d'accompagner les femmes dans la construction de leur carrière au quotidien.

Comment pensez-vous que nous puissions attirer de plus en plus de jeunes femmes dans le domaine des sciences et de l'ingénierie ?

Danny : Aux vues de l’ensemble vos réalisations professionnelles et de l’importance de votre rôle au sein d'Alstom, comment pensez-vous que nous puissions attirer plus de jeunes femmes dans le domaine des sciences et de l'ingénierie dès la fin du lycée, au collège, à l'université et ensuite sur le marché du travail ?

Frédérique : Chez Alstom, nous développons des technologies pour les humains et pour la société, au travers des transports publics, en particulier via des énergies vertes. C’est donc une expérience humaine passionnante que nous pouvons tous partager ensemble. J'invite tout le monde, et en particulier les femmes dans les domaines des sciences et de l'ingénierie, dans tous les cursus universitaires, à nous rejoindre chez Alstom et dans notre réseau de partenaires à l'avenir.